jeudi 12 février 2015

Jeudi 12: J-1 !!

Jeudi 12 février - 12h locale (15h UTC - 16h française)

Position : 14°47.772N et 58°00.742W
Vent : au Est/Sud-Est, 18nds, Bâbord 148° vitesse de 8nds en surface.
Température de l'air : 30° et de l'eau : 22,6°

Nous sommes à 170 milles de la pointe sud de La Martinique où nous devons laisser à tribord l'ilet Cabris puis la ligne d'arrivée se trouve 5 milles plus loin, dans la baie du Marin.
Notre arrivée est donc prévue entre 13H et 23H. Notre souhait partagé à bord : arriver pour la première fois de notre vie de jour ! (nous avons effectivement tous les deux la même maladie, nous arrivons systématiquement de longues traversées de nuit).

Hier, magnifique journée de réconciliation avec le mer, 20h de glisse parfaite : peu d'algues, temps magnifique, aucun grain à éviter, ciel bleu, puis nuit divine nous exposant à sa voûte céleste, vent régulier de Est/Sud-Est 16 à 20 noeuds. Utilisation d'une grande partie de la garde robe de vent d'ox, spi asymétrique orange puis spi symétrique rouge qui est tombé à l'eau au bout de 10mn, l'air de dire "mais ça va pas les gars, y a trop de vent pour cet angle là, c'est pas moi qu'il faut sortir", récupéré trempé les doigts dans le nez, puis remplacé par son petit frère, un magnifique code 5 bleu, délaissé jusqu'ici au rang de pouf pour le barreur et que Philip désespérait de sortir. Cette dernière voile a officié une bonne partie de la nuit nous menant tambour battant directement sur la route vers le Marin à la confortable vitesse de 10 noeuds. A mon réveil à 2h du matin, Philip, au bord des larmes me dit "Valérie j'en peux plus nous sommes à 3 noeuds et toute à l'heure nous faisions du 1,5 noeuds"; il part se coucher, je réfléchis un peu dépitée, m'imaginant pas arrivée pour l'avion des mes enfants, et là le sommeil s'évaporant : "mais qu'est-ce qu'on fou sous code 5 avec 7 noeuds de vent à 140° du vent ! Philip ! Tu dors ? ", lui :"Roooooooooooooooonnnnnnnnnnnnn pschiiiiiiiiiiit" Philiiiiip !!! "un ? quoi ?" Je mets le spi symétrique ! mais tu peux rester au lit ! "ok, ok, merci, roooooooonnnnnnnn pschiiiiiiiit" Me voilà donc comme au bon vieux temps en solo sur mon bateau. Et hop, bonne direction mais toujours petite vitesse : 150° du vent, 5 noeuds.
Cher Jean-Laurent (mon cousin et parrain du bateau), il faut quand même que je te dise que la drisse est restée en tête de mât non pas parce qu'elle a lâché, fait classique, mais plus simplement car le noeud que tu avais fait il y a maintenant de cela 10 mois, et qui a dons vécu des conditions bien plus rudes, s'est tout simplement défait !!! (pour rappel : noeud de chaise avec tour mort autour de l'émerillon du mousqueton tilaska) :-))

Nous avançons à nouveau à la vitesse de 6,5 noeuds depuis une heure, pourvu que ça dure !

Et maintenant déjeuner : fricassée de volaille à l'angevine saveur truffe, riz et petits haricots !

Bises

Valérie.

1 commentaire:

  1. Courage ! C'est la dernière longueur ! Tu vas pas tarder à entendre les fiers encouragements de ta tribu, et sentir lesite acras et le ti punch de bienvenue ! Bisous

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